Depuis octobre 2024, j’ai la chance et l’honneur de partager la pratique du Shiatsu avec des personnes réfugiées. Dans cette interview réalisée par Famoussa pour le magazine du Centre d’Accueil pour Demandeurs d’Asile, je partage mon expérience, l’impact de cette pratique sur leur bien-être et la façon dont le Shiatsu aide à soulager les tensions physiques et émotionnelles dans un contexte de vie souvent difficile.
Du changement, de la pratique intense, du travail sur soi, des rencontres fraîches, des découvertes essentielles et des expériences pleines.
A la fin d’une semaine de stage bien remplie, riche d’enseignements et de rencontres, je me prépare à pratiquer sur un receveur inconnu. Il ne fait aucun doute que cet homme est en détresse.
J’ai hérité d’une certaine force naturelle… et lorsque je me suis laissé dominé par la colère, j’ai eu des comportement violents: insulter, hurler, casser des objets, donner des coups sur les murs, …
Une profonde blessure de soumission qui m’a été infligée pendant mon adolescence a forgé mes comportements internes et relationnels. Des comportements inconfortables, des réponses émotionnelles inappropriées, mais voilà: j’ai dû faire avec!
Je ne sais pas si c’est réaliste mais je trouves l’exercice intéressant car étant moi même le sujet, je peux décrire les mouvements de mes énergies internes plus précisément, elles font partie de moi je les ressens de mieux en mieux. Aussi je pourrais un jour être appelé à prendre soin de ce genre de déséquilibre, je pense que c’est fréquent.
Lorsque j’étais enfant un ami de mon père m’a dit: ‘Moana si un jour tu veux pratiquer un art martial, choisis l’Aikido’. Le respect que j’avais pour cet homme a fixé cette phrase dans ma mémoire.
Je suis Moana Meyer, père de 3 filles et enfant de Tahiti et de France. J’étudie actuellement le Shiatsu de style Masunaga à l’école Espace Aquitain Zen Shiatsu à Bordeaux.
